Le derby communal opposant Vaux-Noville à Bastogne aurait dû se jouer dimanche. La remise générale repousse ce rendez-vous à 2022.

Pour Kévin Guillaume, c’est toujours un match un peu particulier. « Vaux, c’est mon club formateur, c’est là que j’ai commencé », abonde-t-il. « J’y passe régulièrement que ce soit pour voir les jeunes ou dans le cadre de l’organisation de stages. » Si Kévin Guillaume avait débuté le foot chez les Novillois, il avait tout de même fallu attendre pas mal d’années avant de le voir porter le maillot de l’équipe première de Vaux. « Très jeune, j’étais parti un an et demi au Standard avant de revenir à Vaux. J’étais ensuite parti au Lorrain en scolaires. J’avais 20 ans quand j’étais revenu à Vaux. C’était en P1 avec Joël Roberty. J’étais resté deux saisons. »

Il avait ensuite pas mal bourlingué et au printemps 2020, alors qu’il avait décidé de se rapprocher de son domicile, il s’était retrouvé face à un choix Il faut savoir qu’il habite à Noville, juste entre Bastogne et Vaux-Noville, deux clubs entre lesquels il devait choisir. La balance avait finalement penché du côté du Léo. « Si j’étais allé à Vaux, c’était quasiment plus pour faire plaisir à certaines personnes qui entourent le club. Au niveau du groupe, j’ai plus d’affinités avec certains joueurs de Bastogne. » Il s’agit notamment des Guillaume Gruslin, Nicolas Labranche et autre Baptiste Freid qu’il avait côtoyés à Longlier. « Si Quentin Cravatte et Kévin Remy étaient à Vaux quand on m’avait contacté, ça aurait sans doute été différent », sourit-il. « Ce qui est important, c’est de savoir avec qui on va s’entraîner tous les mardis et jeudis. »

Lors du dernier match disputé et d’ailleurs remporté par Bastogne, Kévin Guillaume était sur le banc. C’était contre Saint-Mard. Un statut de réserviste qu’il n’a pas du tout contesté. « Je m’étais blessé lors du match contre La Roche. Je ne m’étais pas entraîné la semaine suivante. L’équipe avait ensuite donné satisfaction à Arlon. C’était donc logique et j’ai passé l’âge de discuter les choix d’un coach. Surtout quand ils sont justifiés. » Il n’aurait sans doute pas étonnant que sans la remise générale, on retrouve Kévin Guillaume sur le petit banc au coup d’envoi du derby. « C’est le foot » sourit-il. « J’ai 36 ans, je relativise. Si j’avais 22 ou 25 ans, je ne tiendrais peut-être pas le même discours. Bien sûr que je veux jouer un maximum mais si je joue un peu moins et que Bastogne se sauve, c’est parfait pour moi. Je n’ai pas envie de vivre une saison pourrie durant laquelle on se bat pour le maintien jusqu’à la dernière journée. »

Kévin Guillaume jette un regard lucide sur le début de saison de son équipe. « Il est décevant, c’est sûr et certain. Mais nous ne sommes qu’à quatre points du huitième. Je pensais Vaux-Noville mieux parti que nous mais au final, ils n’ont que trois points de plus que nous. » La deuxième partie de saison sera très disputée. « Je pense que ça va se régler entre cinq ou six équipes qui vont disputer des finales chaque week-end. Les confrontations directes seront capitales. » A commencer par le derby de la commune de Bastogne. « Même si j’espère de tout cœur que Vaux-Noville et Bastogne se sauveront tous les deux. Ces deux clubs doivent être en P1. »

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