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JJ Burnotte

Melreux (2C) : les explications du président Vincent Soyeur

Écrit par David le 20 avril 2011.

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Ce matin, nous vous avons annoncé que Vincent Soyeur remettait son tablier avec effet immédiat. Visiblement, le sympathique président de Melreux semble touché par plusieurs affaires qui l’ont vivement affecté.

Pourquoi prenez-vous cette décision ?

Professionnellement, je n’ai plus le temps de me consacrer autant qu’avant au football. En tant qu’indépendant, ce n’est pas facile d’allier travail et football. Et je ne tiens pas à négliger ma famille non plus.

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Ce ne sont pas les seules raisons, n’est-ce pas ?

Bien sûr que non. Au fait, je ne prends plus de plaisir à aller au football ; cela devient même un poids. Les mentalités ont évolué et pas en bien, malheureusement. Cette saison, j’ai vu un nombre incalculable d’incidents de tous genres que ce soit à Melreux ou face à nos adversaires.

Des exemples ?

Contre Salmchâteau, nous avons rencontré des problèmes les deux fois et au match chez nous, l’arbitre Frédéric Morland a d’ailleurs décidé de mettre un terme à sa carrière suite à cette rencontre. Contre Manhay tout récemment, un joueur adverse a traité Sébastien Boulenger de tous les noms. Je ne peux plus admettre de tels comportements.

Quid de votre agression à On ?

Que voulez-vous que je vous dise ? Imaginez que vous vous rendez à un match et que vous recevez un coup de poing sur la figure… Ma décision d’arrêter la présidence a été prise le lendemain de cette affaire. Le CP n’a donné qu’un an de suspension à cet homme. C’est vraiment n’importe quoi… Le football provincial n’est nulle part et il régresse d’année en année. Il n’y a presque plus de fierté d’en faire partie.

Dans le club, que s’est-il passé ?

 Il y a eu des problèmes avec des joueurs dont Steve Peters. Celui-ci faisait les trajets avec Michaël Toussaint. Au bout d’un moment, le groupe est venu se plaindre du comportement de ce joueur qui ne parlait plus que d’argent. Nous avons décidé de ne plus compter sur lui pour les quatre dernières rencontres et nous lui en avons fait part. Par après, les joueurs ont fait volte-face en prétextant que ce n’était pas la bonne solution. C’est à n’y plus rien comprendre…

En début de saison, il y a eu aussi un gros souci avec un joueur et ça a miné le groupe pour le restant du championnat. Je n’ai pas envie de le citer car il se reconnaîtra. Il avait mal pris le fait de prendre place sur le banc et avait répondu à notre entraîneur, Thierry Jacquemin qu’il pouvait se trouver quelqu’un d’autre. Sans oublier Nicolas Dagnely et Osman Kaygisiz qui n’ont plus donné signe de vie et qui ont disparu de la circulation. Mais où va-t-on ? Tous ces comportements renforcent ma décision d’arrêter.

Etonnant de retrouver Melreux à la 3e place malgré toutes ces péripéties, non ?

Il n’y a pas qu’à Melreux qu’il se passe de telles choses. Cette fin de championnat est longue. Une fois que les joueurs se sont aperçus que le club était installé dans le Top 3, une nonchalance inadmissible s’est installée. Disputer le tour final avec un tel état d’esprit n’est guère rassurant, vous l’admettrez.

Dans ces conditions, le travail de Thierry Jacquemin n’en est-il pas d’autant plus remarquable ?

Je comprends son choix de partir et il a fait de l’excellent boulot à Melreux. Avec toutes ces affaires, les blessures et les suspensions, je ne peux que le féliciter. Il reste un match pour assurer notre 3e place. Les joueurs vont-ils au moins lui donner cette satisfaction-là ?

Un mot sur les départs de certains joueurs?

Michaël Toussaint va retrouver ses amis à Xhoris et il a marqué un paquet de buts pour nous cette saison. Nous le remercions. Olivier Gérard va à Amonines, Christopher Frédérick à Hargimont et Cédric Villette alias « Boubou » parle d’aller jouer en Réserves à Mormont alors qu’il a livré un championnat extraordinaire. Quant à Sébastien Boulenger, il a décidé de mettre un terme à sa carrière.

Et il semblait très déçu de ce qui s’est passé cette saison…

Nous aurions voulu le garder. Personne n’a rien à dire sur « Boule ». Quand on a dit en début de saison qu’il venait à Melreux, certains ont eu peur. Tout le monde connaît son fort caractère. N’empêche que son comportement est à souligner. Même lorsqu’il était blessé, il venait aux matches et assistait au moins à un entraînement par semaine. Qui peut en dire autant ? C’est vraiment un chouette type.

Et vous, qu’allez-vous faire ?

Je reste dans le comité et garde mes fonctions d’entretien des terrains. Dans le club, certains croient que je vais revenir sur ma décision mais elle est irrévocable. Benoît Gilloteaux, Jean-Louis Roisin et mon frère Benoît s’occupent toujours des transferts.

On vous a rarement connu aussi dépité…

Après avoir succédé à mon frère Benoît il y a deux ans, je n’imaginais pas connaître tous ces problèmes. J’aime toujours le football et je compte prendre un abonnement au Standard…

Rémy Crets, qui a été mis à l’honneur à Studio 1 dernièrement, n’efface-t-il pas toutes ces déceptions ? N’est-ce pas pour lui qu’on se rend au football ?

Vous avez raison. Il faudrait le cloner pour mettre un Rémy dans tous les clubs. Avec lui, il y aurait moins de problèmes. A chaque entraînement, tout est en ordre grâce à lui. Il prépare à manger pour tous les joueurs et leur donne tout ce qu’il a. Il est vraiment formidable. Celui qui ne connaît pas Rémy loupe vraiment quelque chose. C’est une icône à Melreux !

Propos recueillis par François Leboutte

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