Nos interviews confinement : David Bouillenne

Durant cette période de confinement, nous allons régulièrement vous proposer de longues interviews de personnalités de notre football provincial. Nous poursuivons avec David Bouillenne, l'entraîneur de Bastogne qui sera en P1 la saison prochaine.

Tout d’abord, comment te portes-tu ?

Tout va bien, nous respectons le confinement à la lettre et jusqu’à présent, cela fonctionne.

Comment vis-tu ce confinement, notamment au niveau boulot ?

Je le vis bien, en tant que prof de sport, je pense un peu à l’école, mais il faut avouer que nous sommes moins mis à contribution que les autres profs. Ma compagne, professeur de math, reste par contre en contact avec ses élèves assez régulièrement. En sport c’est plus complexe.

Est-ce que le foot fait encore partie de tes journées ou bien ça diminue de jour en jour ?

Le foot a été très présent les premières semaines, pour les transferts, l’attente des verdicts, … Les contacts avec le comité et le staff ont été nombreux. Maintenant ça se calme. Sauf évidemment pour enfin discuter avec le président qui est sorti de l’hôpital.

Qu’est-ce qui te manque durant ce confinement, en dehors du foot ?

Les contacts sociaux, c’est indéniable. Partager un apéro, un barbecue, une pétanque, en famille ou entre amis ! Et puis, il y a aussi le contact avec les élèves. On a tendance à s’en plaindre, mais là, ça manque.

Et au niveau du foot, que ressens-tu ?

C’est un vrai paradoxe ! Je suis heureux d’accéder à la P1, d’atteindre l’objectif fixé. Mais je suis aussi très triste de ne pas avoir entendu les trois coups de sifflet d’un arbitre qui auraient signifié que nous étions mathématiquement champions ! Et bien entendu, il n’y aura jamais cette fête qui suit généralement les succès sportifs.

Quand penses-tu que tu reprendras ton sac pour aller à l’entraînement ?

J’espère que ce sera en juillet comme chaque année. On imagine la reprise entre le 10 et le 15 juillet, il faudra voir comment sont articulés les calendriers.

Es-tu régulièrement en contact avec tes joueurs ? Programme individuel à faire dans le jardin ou sur le balcon ?

Je suis en contact avec le groupe oui, mais pas pour les faire travailler. Je leur montre, par contre, que moi je cours, peut-être qu’ils suivront l’exemple. Mais vu l’intelligence de mes gars, ils sont certainement conscients qu’ils ne doivent pas avoir pris 10kg en juillet, sinon ce sera compliqué.

Es-tu devenu un acharné de Netflix, un accro de Facebook et des réseaux sociaux ?

- Pas plus que d’habitude non. Là où je vis, le réseau est assez limité, donc les écrans ne sont pas trop sollicités.

Qu’est-ce que tu as fait durant ce confinement que tu n’aurais pas fait en temps normal ?

Vu le climat, on accumule les promenades en famille et on voit notre petite fille de 8 mois qui évolue de jour en jour. C’est réellement LA jolie chose du confinement. Et puis, à coté de ça, je fais un peu de sport chaque jour.

Qu’est-ce que tu es déjà sûr de faire dès que l’on pourra à nouveau circuler librement ?

Je pense qu’un passage chez le barbier ne serait pas du luxe… Et puis, bien entendu, inviter mes parents à revoir leur petite fille.

Si tu devais te la jouer philosophe, quel message ferais-tu passer durant cette période très particulière ?

« Non mollare mai », c’est une phrase qu’utilisait Gennaro Gattuso (pas un grand philosophe, mais le joueur que j’idolâtrais). Cela signifie, « ne jamais abandonner ». Je pense que dans ces temps compliqués, certains se battent et s’acharnent pour nous rendre une vie normale. La moindre des choses est de ne pas craquer en sabotant leur excellent boulot !