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JJ Burnotte

Roland Debras : "Je voulais éviter ce scénario"

Écrit par Christophe le 27 février 2016.

Dimanche, il y aura un certain Vaux-Noville - Marloie et donc, le retour de Roland Debras sur le terrain novillois.  Un match capital pour le maintien !

La Meuse a longuement interviewé Roland Debras pour son édition de ce samedi.

Pourriez-vous nous rappeler votre passage à Vaux-Noville ?

J’y suis resté presque trois saisons. Deux ans et trois quarts, on va dire. La première année, nous avions réussi à nous sauver. La deuxième année, le sauvetage était intervenu plus rapidement et nous avions fini à un point du top 5. Nous pensions que la troisième serait plus facile mais les résultats se sont fait attendre. Nous nous sommes sauvés lors de la dernière journée grâce à la défaite d’un concurrent direct. De notre côté, nous avions été battus à Longlier.

Certains observateurs estiment que, si Vaux-Noville a vécu un exode et connaît aujourd’hui des problèmes, c’est parce que votre situation a mis trop de temps à être clarifiée en fin de saison passée. Vous partagez cet avis ?

Je ne savais pas si je repartirais ou pas pour une saison de plus. Dans ma tête, ça s’est joué à peu de choses. J’avais déjà beaucoup donné. Je pouvais m’essouffler. C’est fatiguant de se battre jour après jour, entraînement après entraînement, match après match. C’est usant mentalement et aussi physiquement. Finalement, j’ai dit que je ne continuerais pas.

Mais cette décision est tombée très tard !

A ce sujet, on peut tenir deux discours. On peut dire longtemps à l’avance que l’on ne repart pas. Quelle est alors l’emprise sur le groupe ? On a vu ce que ça a donné avec Stéphane Gillard qui avait annoncé très tôt qu’il ne rempilerait pas à Rossignol. A Messancy, il était bien sous-entendu que Mario Machado ne resterait pas. On a vu ce qui est arrivé par la suite. Il est très difficile de dire quelle est la bonne manière de faire. Quand j’ai quitté Vaux-Noville, je n’avais aucune arrière-pensée. Certainement pas celle de vite retrouver un club. J’ai d’ailleurs attendu plusieurs mois pour me relancer dans une aventure.

Vous avez quitté une situation usante, fatiguante mais vous avez ensuite choisi Marloie, une équipe en lutte pour le maintien. Etonnant, non ?

Oui, c’est une situation qui est également compliquée. Mais après plusieurs mois sans foot, on retrouve de l’envie. C’est une situation compliquée mais surtout une situation nouvelle. Pas du tout comparable.

Quand vous aviez accepté le défi, vous aviez analysé le pour et le contre et vous aviez répondu favorablement. Que diriez-vous si vous refaisiez le même exercice aujourd’hui ?

C’est clair que nous ne sommes pas dans le timing. Je pensais, à cette époque, avoir trois ou quatre points de plus. Nous avons connu des matches où nous n’aurions pas dû perdre ou partager. Mais il reste dix matches et le potentiel est bien là pour finir le travail.

Voilà un match crucial où sont clairement liés les destins de Marloie et Vaux-Noville. Qu’en pensez-vous ?

C’est quelque chose que je voulais éviter à tout prix. Je savais, bien sûr, qu’on allait croiser Vaux-Noville mais j’espérais que ce ne soit pas pour un match à la vie, à la mort. Pendant trois années, je me suis battu pour maintenir Vaux-Noville en P1 et de manière indirecte, je pourrais les faire descendre en P2.

Certains estiment que Vaux est le premier descendant et que le deuxième sera soit Marloie, soit La Roche. Partagez-vous cette lecture du classement ?

C’est beaucoup trop facile comme analyse ! Vaux-Noville peut toujours se rebiffer. Vaux plus un autre descandant, c’est trop restrictif.

Que gardez-vous comme souvenirs de Vaux-Noville ?

Ce fut extraordinaire. Nous avons vécu des choses que rarement un groupe peut connaître. La première année, un sauvetage qu’il faut vivre pour le croire. Nous avons retourné une situation avec des sensations rares. Nous avons grappillé point après point et au bout, il y a eu le maintien. C’est comme si nous avions gagné le championnat. De mes trois années, c’est la première qui est la plus marquante avec ce retournement de situation incroyable.

La suite de cet entretien dans la Meuse de ce samedi.

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