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La mesure alternative de sensibilisation à l’arbitrage : le projet initié par Footlux avance bien !

Écrit par David le 6 juin 2012.

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Lors de la CPE du d'avril, le président Frédéric Lion a soumis aux clubs l’idée, qui germait depuis un certain temps, proposée par le club de Rossignol au départ d’une réunion organisée par FOOTLUX (les assises du football provincial).

L’idée est partie d’un constat : le manque d’arbitres et l’importance de la valorisation de cette fonction !  La piste était de proposer aux joueurs et autres affiliés de transformer une sanction en arbitrage de matches pour faire prendre conscience de la difficulté de cette fonction, mais aussi, qui sait, pour créer des vocations.

Le 10 avril, les clubs ont unanimement été favorables à cette proposition pour laquelle le Luxembourg allait pouvoir devenir province pilote.

Un groupe de travail a été mis en place pour peaufiner le projet :

  • CP : Roger Wilverts, Eugène de Fisenne et Marcel Javaux
  • CPA : Jean-Marie Mottet, Yves Devaux et Christian Bradfer
  • Guy Van Binst (secrétaire provincial)
  • Christophe Bleret (FOOTLUX, juriste)
  • David Martin (FOOTLUX, journaliste)
  • Bernard Adam (FCJLA)
  • Anne Charlier (Tellin)
  • Claude Duroy (Marbehan)
  • Frédéric Lion (Rossignol)
  • Bruno Meunier (Marloie)
  • Raymond Payot (Waltzing)

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Ce mardi, en réunion de CPE, le projet final a été accepté à l'unanimité par les clubs présents.  Voici la motivation et le texte complet du projet qui va maintenant être adressé au Secrétaire général de l'URBSFA Steves Martens et au Président de la CNE Jan Van Onsem.

Cliquez sur "Lire la suite" pour découvrir le texte complet.

Monsieur le Secrétaire général, Monsieur le Président,

CONCERNE : Proposition de modification au règlement fédéral avec possibilité de test en Province du Luxembourg.

Au nom de la CPE Luxembourg, unanime, nous avons l’honneur de vous communiquer, ci-dessous, un projet de modification au règlement fédéral qui devrait instaurer la possibilité de commuer certaines suspensions de joueurs, délégués ou entraîneurs ayant fautés envers un arbitre en une période déterminée d’arbitrage de matches.

MOTIVATION

Unies dans un même élan, les forces vives du football luxembourgeois souhaite mettre tout en œuvre pour endiguer la pénurie d’arbitres en essayant de diminuer le nombre de démission dues à des comportements outranciers de joueurs, délégués ou entraîneurs.

Pour y arriver nous pensons qu’il serait utile pour certains, qui ont pris l’habitude de critiquer l’arbitre, d’endosser une ou plusieurs fois la responsabilité de ce dernier et de prendre en main la direction d’un match. Cela devrait les amener à réfléchir sur les difficultés rencontrées par les arbitres dans l’exercice de leur fonction et les amener à ne plus insulter, injurier ou bousculer le directeur de jeu.Nous partons du principe qui veut que l’on respecte mieux ce que l’on connait mieux !L’entraîneur doit être un exemple et refuser les mauvais gestes de ses joueurs.

C’est une mesure de sensibilisation comme par exemple en droit du roulage où certains suivent une formation IBSR (sensibilisation à la vitesse, alcool). Là aussi cette mesure ne peut être imposée car d’après les experts, elle ne servirait alors à rien…La démarche doit être volontaire pour qu’elle réussisse et que la peine fasse son effet. Cela doit être considéré comme une mesure de faveur et de confiance avec en contrepartie une sanction beaucoup plus lourde si la peine alternative n’est pas correctement ou pas du tout exécutée.Pour la prise de conscience, cette mesure ne doit pas être automatique et il faut l’accord du fautif pour être puni non PAS MOINS MAIS AUTREMENT.

Cette mesure ne concernerait que les auteurs d’agressions verbales ou physiques d’un arbitre (pas dans le cas d’une faute de jeu) et demande l’adhésion de tous les clubs. Elle doit être bien définie et aller vers une sensibilation de ce partenariat entre les joueurs, entraîneurs, délégués et arbitres.
Les Comités répressifs ne devront pas augmenter la durée des sanctions parce qu’une peine alternative y serait insérée.
Ce mode opératoire induira une sorte de « contrat moral » entre le suspendu et le Comité répressif. Si la peine n’est pas exécutée, il sera reconvoqué et sa suspension lui sera rendue, voire augmentée. 
Nous allons proposer de servir comme province pilote dans le cadre de notre campagne d’éradication de la violence verbale sur et autour des terrains, en offrant la possibilité aux entraîneurs ou aux joueurs suspendus de transformer ou d’alléger une partie de leur sanction en arbitrant des matches. Cela pour leur faire prendre réellement et utilement conscience de l’importance du respect à avoir envers l’arbitre, parce que, sans lui, pas de foot !Nous pouvons escompter que ces personnes deviendront, après ce « stage » les meilleurs alliés de nos arbitres.
Il est impératif de replacer l’arbitre au milieu du jeu, ami des joueurs et non l’ennemi, l’empêcheur de jouer en rond !
Aux esprits chagrins, nous répondons d’avance qu’il vaut mieux une action concrète que cent longs discours. 
Il faut que l’on se bouge tous !DETAILS PRATIQUES :

La sanction infligée ne doit être qu’un moyen pour faire comprendre que le rôle de l’arbitre est une autorité qui doit être acceptée et respectée.

❶ MINIMUM DE FORMATION : - L’intéressé sera considéré comme un arbitre occasionnel. - Il devra contrôler et signer la feuille de match version papier.- Il ne sera pas seul pour diriger la partie : un parrain (Arbitre ou un membre d’une instance officielle) l’accompagnera dans ses démarches officielles.    - Application des cartes jaunes et rouges (kit obligatoire dans tous les clubs). - L’équipement : Tenue sportive de rigueur.

❷ INDEMNITE : - Pas d’indemnité, ni de frais de déplacement.- Que se passe-t-il en cas d’accident ? Intervention du FSF comme pour un arbitre officiel.

❸ MISE EN ACTION DE LA SANCTION :  - Mesure alternative demandée par le joueur, le délégué ou l’entraîneur concerné (via opposition à proposition de transaction ou lors de sa comparution).

❹ DESIGNATION : - Responsabilité de la CPA à l’occasion de matches sans arbitre désigné.

❺ APPROCHE RELATIONNELLE AVEC LE CLUB : - Le secrétariat provincial informera l’intéressé et les deux clubs de la désignation.

Nous proposons la modification suivante de l’art. 1731 : Texte à insérer sous l’article 1731 Les transactions

1. Principes.11121314 La mesure alternative de sensibilisation à l’arbitrage.
La mesure alternative de sensibilisation à l’arbitrage est une peine individualisée, réparatrice et orientée vers l’avenir. C’est également une manière de punir non pas moins, mais autrement ; une sanction qui doit permettre aux affiliés d’être sensibilisés aux difficultés de l’arbitrage et à l’importance du respect de l’arbitre.
La mesure alternative de sensibilisation à l’arbitrage relève du pouvoir d’appréciation discrétionnaire du Comité répressif compétent tant dans son applicabilité au cas par cas mais également quant à son quantum. Elle ne peut non plus être imposée à l’affilié sous peine de faire perdre toute efficacité à la sanction.
La mesure alternative de sensibilisation à l’arbitrage peut donc être acceptée par le Comité Provincial/Sportif que suite à la proposition de l’affilié dans le cadre d’une opposition à proposition de transaction ou lors de sa comparution en cas de convocation d’office. 
Le Comité provincial apprécie souverainement l’opportunité de cette mesure alternative et le cas échéant son importance. L’affilié marque alors son accord sur cette sanction. Dans la négative, elle ne sera pas prononcée.
La mesure alternative de sensibilisation à l’arbitrage est donc mise en application de la manière suivante :
Soit par voie de proposition transactionnelle après opposition de ce dernier.Soit par voie de sanction prononcée par le Comité provincial après avoir recueilli l’accord formel de l’affilié quant à celle-ci.
Règles applicables à la mise en place de cette mesure alternative :
1/ Celle-ci ne peut être effectuée que dans un match officiel désigné par la Commission Provinciale des Arbitres.
2/ La mesure alternative doit être exécutée exclusivement pour les matches d’arbitrage des catégories des Minimes aux Réserves.
3/ Le secrétariat provincial ou Comité Sportif est chargé de prévenir les clubs concernés par la mesure : le club d’origine de l’affilié pour sa désignation ainsi que les deux clubs du match désigné. 
4/ Un membre mandaté par une instance officielle vérifiera que la prestation de l’affilié en tant qu’arbitre est réalisée avec bonne foi et intégrité. Il en informera le Comité répressif.
5/ En cas d’inexécution ou d’exécution partielle de la mesure alternative, le Comité répressif ayant statué convoquera l’affilié pour s’expliquer et décidera ou non de résilier ce sursis, et le cas échéant, la peine effective prononcée sera alors appliquée dans sa totalité.

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