Portrait d'arbitre (3) : Lionel Dams

Footlux a décidé de mettre régulièrement à l'honneur les arbitres.  C'est la raison pour laquelle nous vous proposons des portraits d'arbitres.  Cette semaine, c'est au tour de Lionel Dams de se prêter au jeu des questions/réponses.

Vous êtes également sensible à cette démarche et vous êtes d'accord de répondre à nos questions ?  Alors, envoyez-nous un mail à redaction@footlux.be. Au plaisir de vous lire.

Tout d'abord, les présentations. D'où êtes-vous, à quel club êtes-vous affilié ?  

J'habite à Rossignol. Je suis affilié à la Royale Espérence Rossignol depuis l'âge de 6 ans. J'ai 25 ans.

Depuis quand êtes-vous dans l'arbitrage ? 

Je suis arbitre de football depuis l'âge de 15 ans. J'ai tout d'abord commencé à arbitrer en minimes.  Mon tout premier match opposait Chaumont à Givry.  A 18 ans, j'ai dû faire un choix entre la place de joueur et l'arbitrage.  N'étant pas un joueur exceptionnel, j'ai choisi le sifflet.  J'ai arbitré quelques matches en troisième provinciale.  J'ai été formé par Monsieur Rémy Tarte.  Après un derby entre Petitvoir et Grandvoir, Monsieur Albert Leblanc m'a proposé pour la deuxième provinciale.  Ma formation s'est passée avec Monsieur Camille Maljean.  Grâce à un rapport de Monsieur Christian Brafdfer, j'ai accédé à la première provinciale.  La formation se déroulait en trois matches avec le même trio.  J'étais avec Stéphane Brasseur et Loris Nicolas.  Durant les trois matches, les trois arbitres changeaint de rôle.  A 20 ans, j'ai arbitré le match entre Aye et Bérismenil.  Je suis resté trois ans en P1.  J'ai été proposé deux fois au niveau national.  La première fois, mon “concurrent” était Marvin Halkin qui est monté au niveau national.  L'année d'après, c'était Charles Boeur.  Je suis monté cette année-là après trois bons matches en interprovinces.  Par la même occasion, j'ai quitté le niveau provincial avec le sifflet de bronze.

Je suis actuellement arbitre CCA depuis deux saisons.  J'arbitre des matches en promotion, en réserve nationale et, plus rarement, je suis arbitre assistant en division 3.  La première année n'était pas évidente.  Les déplacements sont plus longs, il y a plus de supporters aux matches, il faut parler néerlandais... Il m'a fallu un petit temps d'adaptation.

Cette saison s'est mieux déroulée.  J'ai été vu quatre fois durant la saison à Hamoir – Meux, Bree – Sint Leenarts, Ciney – Givry et Walhain – FC Liège.  Quatre bons rapports !  Grâce à ces matchs, j'évoluerai en division 3 à partir de la saison prochaine.

Qu'est-ce qui vous a poussé vers l'arbitrage ?  

Mon papa était arbitre en première provinciale. Il m'a proposé, dès que j'ai eu l'âge, de suivre la formation d'arbitre.  Pourquoi pas?  Je me disais que c'était une petite entrée d'argent, une manière de me dépenser physiquement, d'avoir des responsabilités, de nouveaux contacts...

Quelles sont vos ambitions dans l'arbitrage ? 

Avant tout, prendre toujours autant de plaisir sur un terrain de football.  Je crois que le jour où je serai lassé de prendre mon sac pour aller arbitrer, je déposerai mon sifflet !  Rester les pieds sur terre aussi.  Réussir ma formation en D3 pour ensuite, qui le sait, aller le plus loin possible ! On verra...

Qui est votre modèle comme arbitre ? 

J'ai plusieurs modèles.  Lorsque j'étais au niveau provincial, j'en avais trois : Jean-Paul Dropsy, Stéphane Boelen et Stéphane Brasseur.  J'appréciais leur manière de communiquer avec les joueurs et avec les assistants.

Au niveau national, mon modèle était Frank De Bleeckere, comme tout arbitre je pense.  J'ai eu l'occasion de le rencontrer à quelques reprises et de m'entraîner une fois avec lui.  Un super moment !  Actuellement, j'apprécie des arbitres de D1 comme Gaëtan Simon, Claude Bourdhouxe et Jonathan Lardot.

Que diriez-vous à ceux qui hésitent à devenir arbitre, pour les convaincre ?

L'arbitrage est une belle école de vie. On apprend à prendre confiance en soi, prendre des responsabilités, faire face aux critiques, ne pas répondre aux insultes, rester zen...  La CPA fait un boulot formidable avec les jeunes.  Ils sont bien suivis tant par les membres et formateurs de la CPA que par le système de parrainage.  Il ne faut pas hésiter. C'est une autre façon de voir le football !

Je voudrais conclure cette petite interview en remerciant tous les membres et formateurs de la CPA, les arbitres que j'ai pu rencontrer en province, ainsi que toute ma famille car sans vous, je ne serais pas où je suis actuellement. A bientôt !