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JJ Burnotte

Portrait d'arbitre (2) : Michaël Bouvy

Écrit par David le 29 mars 2012.

Footlux a décidé de mettre régulièrement à l'honneur les arbitres.  C'est la raison pour laquelle nous vous proposons des portraits d'arbitres.  Cette semaine, c'est au tour de Michaël Bouvy de se prêter au jeu des questions/réponses.

Vous êtes également sensible à cette démarche et vous êtes d'accord de répondre à nos questions ?  Alors, envoyez-nous un mail à redaction@footlux.be. Au plaisir de vous lire.

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Quel est votre parcours dans le foot ?  Avez-vous d'abord été joueur ?

Je me suis intéressé tardivement au football et je n’ai commencé à jouer qu’à douze ans.  J’ai joué quelques saisons en équipe de jeunes à Bastogne puis en réserve à La Roche, sans jamais percer.

Qu'est-ce qui vous a poussé à vous lancer dans l'arbitrage ?

J’ai rapidement compris que j’étais limité en tant que footballeur.  En 1995, un ami, Frédéric Morland, se lançait dans l’arbitrage. Je me suis dit que c’était un moyen de rester dans le football tout en atteignant un niveau qui pourrait être supérieur à celui que j’aurais atteint comme joueur.

Quel est votre parcours comme arbitre ?

J’ai sifflé trois saisons en équipes de jeunes. J’ai ensuite rejoint la P3 pour finalement atteindre la P1 au bout de trois saisons.  J’ai alors été plusieurs fois, sans succès, candidat à l’accession à la promotion.  En 2006, un place d’assistant dévolue à la province de Luxembourg s’est libérée en nationale.  La CPA m’a proposé de reprendre cette place vacante.  Challenge que j’ai accepté.  Après une saison en D3 et une saison D2, j’ai atteint la D1.  Durant deux saisons, j’ai presté douze rencontres à ce niveau.  Après la découverte d’un problème de législation sociale (je travaille au Luxembourg), je n’ai plus pu continuer à évoluer dans le foot pro.  Après une dernière saison en D3 et voyant que le problème était insoluble, j’ai décidé de me remettre à disposition de la province de Luxembourg où je siffle en P1.

Siffler en P1, cela vous plaît ?

Oui, énormément !  C’est clair que, d’un point de vue sportif, c’est moins valorisant que ce j’ai pu connaître en nationale.  Par contre, le côté humain est sans commune mesure.  En nationale, c’était un peu aseptisé. On n’avait que peu ou pas de contacts avec les joueurs, entraîneurs, dirigeants, supporters.  Nous restions souvent dans notre bulle avec le délégué aux arbitres. En province, la convivialité est de mise.  Il y a beaucoup plus d’échanges entre les différents acteurs gravitant autour de la rencontre.

Que diriez-vous à un jeune ou un moins jeune qui hésite à se lancer dans l'arbitrage, pour l'encourager ?

Pour les jeunes, c’est une formidable école de vie. Ça permet de se développer humainement en construisant sa personnalité et en apprenant à gérer la relation que l’on peut avoir avec les différents acteurs d’un match.  De plus, vu l’accent qui est mis sur les jeunes actuellement, il y a moyen de réaliser une belle carrière sportive. Et puis, soyons honnête, pour un étudiant, une vingtaine d’euros d’argent de poche, ce n’est pas négligeable.

Pour les moins jeunes, ça permet de rester dans le monde du foot et de rester en mouvement tout en diminuant le risque de blessure. Et de rester en contact avec ceux qu’on a côtoyés par le passé tout en découvrant de nouveaux visages. Et sportivement, siffler en P1, ça peut constituer un bel objectif sportif.

Quelles pistes privilégiez-vous pour solutionner le problème de manque d'arbitres ?

Le problème n’est pas simple.

En général, le problème peut tout d’abord être comparé au manque de bénévoles dans les clubs. Il manque clairement de gens qui souhaitent s’investir et rendre service. C’est un souci général. Il faudrait parvenir à réinsuffler la fibre associative dans la société.

En particulier, l’image de l’arbitre est dévalorisée, négative. On voit l’arbitre comme un empêcheur de tourner en rond plutôt que comme un garant des lois du jeu. Comme un ennemi du jeu plutôt que comme un partenaire de jeu.  Il faudrait redorer le blason de l’arbitrage et entreprendre un dialogue constructif entre les différentes composantes du football afin que chacun puisse se comprendre. Il y a bien des initiatives positives mais leur résultat est souvent balayé dès le premier événement négatif qui survient.

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