Adel Bouterbiat (ex Oppagne) aux portes du noyau A du Sporting de Charleroi
La saison dernière, Adel Bouterbiat jouait en P1 à Oppagne. C’était sa première saison à cet échelon. Pas étonnant puisque le garçon n’a que 17 ans. Cette saison, il aurait encore dû faire partie du noyau A d’Oppagne mais après la fin du championnat 2017-2018, il a été contacté par le Sporting de Charleroi. « Personne de Charleroi ne m’avait vu jouer, ils avaient probablement lu les journaux. » Malgré son jeune âge, Adel Bouterbiat a déjà fait mal aux défenses de P1 luxembourgeoise. Pour sa première campagne à ce niveau, il a planté onze buts. « Les recruteurs de Charleroi m’ont donc contacté pour me proposer un test », explique le jeune joueur qui a fait toutes ses classes à Oppagne. « Il s’agissait plus précisément d’une journée de détection. J’avais dit que je restais à Oppagne mais comme le test s’est avéré positif, j’en ai parlé avec l’entraîneur Eddy Raskin. Il l’a très bien pris et m’a encouragé à rejoindre Charleroi. Il m’a dit que c’était une opportunité à ne pas rater. » Lors de sa participation à la journée de détection, Adel Bouterbiat a laissé une bonne impression aux formateurs carolos. « Ils m’ont dit qu’ils appréciaient mon caractère sur et en dehors du terrain. Que c’est ce qu’ils recherchaient. » Ils ont ensuite expliqué au jeune attaquant d’Oppagne ce qui l’attendait s’il venait à Charleroi. « Ils m’ont prévenu que le changement de rythme de travail allait être très important. Ils ont également dit que j’avais un âge très intéressant pour qu’ils puissent me former afin de me permettre d’un jour, peut-être, intégrer le noyau de première. » Et peut-être signer un jour un contrat pro. Au départ, Adel Bouterbiat a rejoint les U19. « Je me suis directement adapté au rythme. J’ai inscrit sept buts en quatre matches. » On l’a rapidement informé qu’il était repris avec les Espoirs. Il s’est retrouvé sur le banc face à Ostende et est monté au jeu pour le dernier quart d’heure. Il était encore repris face à l’Antwerp et les week-ends suivants, il disputait les nonante minutes face à la Gantoise et face à Anderlecht. Lundi, il a joué vingt minutes lors du déplacement à Malines. Plus que jamais, il est aux portes du noyau A.
Cinq entraînements par semaine
Il était prévenu. Depuis le début de saison, il connaît un rythme de travail qu’il n’a jamais connu. Les matches des Espoirs, c’est le lundi soir. Il a entraînement mardi, mercredi, jeudi et vendredi. Congé le samedi et entraînement le dimanche matin. « La journée, je suis à l’école », explique-t-il. « Après l’école, une navette me dépose à l’entraînement. Quand la séance a lieu à 19h30, je fais mes devoirs dans la buvette. Si l’entraînement se déroule à 17h30, je fais mes devoirs quand je rentre à l’internat. » Le lundi, jour de match, il doit parfois quitter l’école un peu plus tôt. « C’est le cas lors des longs déplacements. Nous nous retrouvons au stade pour le repas et ensuite, nous partons au match en car. » Le rythme est costaud et Adel ne cache pas qu’il est souvent fatigué. « Il y a du foot quasiment tous les jours mais j’adore le foot et ça ne me dérange pas. Il faut juste que je m’adapte encore un peu à ce nouveau rythme. » Le vendredi soir, après l’entraînement, il prend le train pour rentrer chez lui en province de Luxembourg. Le week-end est très court puisqu’il est déjà attendu à l’entraînement le dimanche matin. « Je vais également voir quasiment tous les matches de l’équipe première à domicile. »
Source : La Dernière Heure
